Expulsés de Cachan: Un logement, des papiers, une école !

Expulsés de Cachan: Un logement, des papiers, une école !

En France, plus de 1000 personnes sans statut légal ont été expulsées des locaux universitaires de Cachan, au prétexte d’insalubrité des lieux, alors que ces personnes vivaient là, au vu et au su des autorités, depuis des années. La détermination et la solidarité des familles, notamment des femmes, ont mis en échec, vendredi 18 août, le plan de la préfecture du Val de Marne qui voulait rafler les sans-papiers et disperser les familles. La police qui, sans égard pour les enfants et pour les femmes enceintes, s’est livrée à des actes de violence, à l’égard des expulsé-e-s, des soutiens présents, qui n’était pas sans rappeler la période coloniale. L’objectif de Sarkozy – liquider le squat de Cachan en profitant de la période creuse du 15 août – a échoué. C’est ensemble que les familles sont maintenant hébergées dans un gymnase mis à disposition par la municipalité de Cachan. 66 ex-résident-e-s sans-papiers de Cachan ont été arrêtés et avant même la tenue des audiences, Sarkozy – bafouant l’indépendance de la justice- décrétait que 49 d’entre elles et eux devaient être expulsés. Sarkozy, Blocher même combat contre les étrangers-ères.

Marie-Eve TEJEDOR

Atome suédois: on a eu chaud cet été !

La centrale nucléaire de Fosmark en Suède, ça vous dit quelque chose? Située à 1600 km de Tchernobyl, c’est le fait que son personnel ait été contrôlé et jugé contaminé en arrivant au travail en 1986, le lundi matin suivant la catastrophe en Ukraine, qui a alerté l’Europe de l’Ouest quant à ce qui s’était passé en Union soviétique.

Ce 25 juillet, les rôles ont failli être renversés et l’Europe est passée à deux doigts d’une nouvelle catastrophe nucléaire.. à Fosmark. Selon l’ancien responsable de la centrale ça a été «l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl»! «C’est un pur hasard si la fusion du cœur n’a pas eu lieu» a-t-il déclaré au journal suédois Svenska Dagablet.

On était en effet à quelques minutes de l’accident majeur: un court-circuit a coupé l’alimentation électrique des systèmes de la centrale, pendant des travaux de maintenance. Les pompes de refroidissement du réacteur ont en particulier été privées de courant… et les générateurs de secours n’ont pas démarré. Si la catastrophe s’était produite on se serait souvenu de la déclaration de l’AIEA de l’an dernier selon laquelle cette centrale «est un des plus sûres du monde et il devrait être possibnle de la faire fonctionner encore 50 ans»!

Mais il ne s’est «rien passé» et depuis un black-out médiatique est soigneusement orchestré pour éviter que cette presque-catastrophe mette des bâtons dans les roues du redéploiement atomique en cours de démarrage. Nous y reviendrons donc dans notre prochain numéro.

Pierre VANEK