Interview de Georges Blézon Dérou*

Pourquoi avoir choisi ce nom?

Pour marquer la différence avec les associations africaines et noires existantes et leurs objectifs. Nous nous définissons comme des défenseurs de la dignité, perdue à travers l’étiquette de trafiquants et de dealers en puissance qui nous a été collée sur le dos. Cette étiquette a entraîné une série d’abus d’amalgames et d’injustices.

Nous voulons mettre fin à ces injustices à travers le dialogue et des propositions. Nous voulons aussi être un espace de conscientisation du Noir sur son comportement dans la société dans laquelle il vit.

En d’autres termes, nous nous donnons le droit de critiquer et de faire des propositions, voire d’avancer des solutions; mais nous faisons aussi notre autocritique afin de calmer l’opinion et de mettre en porte-à-faux nos détracteurs.

Que revendique le Mouvement?

Nous revendiquons le respect, perdu, la dignité, bafouée. Nous revendiquons l’arbitrage de l’Etat et non l’arbitraire de l’Etat.

Pour nous l’Etat est le garant de toutes les institutions, des valeurs sociales et morales dans le pays. Alors, l’Etat doit également garantir la sécurité et le bien-être du Noir, qui vit dans le pays.

Pourquoi apparaître le 1er août?

Le premier août, pour nous, est symbolique, en ce sens que c’est un anniversaire. L’anniversaire du pays. Qui dit anniversaire, dit naissance. Si le pays dans lequel nous vivons fête son anniversaire d’évolution, nous sommes heureux et joyeux pour lui et pour nous. Car c’est notre pays, pour nous aussi. Le premier août est le symbole de la liberté retrouvée, du respect retrouvé, de la dignité retrouvée.

C’est pour nous aussi, le lieu de revendiquer ces valeurs perdues pour le Noir.

Avec qui veut-il travailler?

Le Mouvement travaille avec toutes les personnes, physiques ou morales, qui défendent les vraies valeurs sociales, qui défendent les droits de l’homme, qui prônent le respect de la dignité de l’autre et qui défendent la cohésion sociale par leurs actes et les actions qu’elles mènent.

C’est pour cette raison que nous demandons le soutien de tous ceux et de toutes celles qui peuvent nous aider dans cette lutte dure et difficile.

*Responsable du Mouvement pour le respect et la dignité du Noir