Danemark: manif géante contre le démantèlement social

Danemark: manif géante contre le démantèlement social

Le 17 mai, ils-elles étaient 140 000 dans les rues de Copenhague et de quatre autre villes du Danemark, pour protester contre les plans du gouvernement de droite de démanteler la sécurité sociale. A l’ordre du jour bourgeois: une hausse de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, des attaques contre les chômeurs-euses et contre les bourses d’étude… Cette manif – plus que réussie – était la plus grande mobilisation sociale au Danemark depuis 20 ans, son succès reflétant une alliance croissante entre syndicats et organisations étudiantes.

Au parlement, nos camarades de l’Alliance Rouge-Verte (ARV), comme aussi le Parti socialiste populaire, s’opposent à ces mesures antisociales. Le parti social-démocrate, quant à lui, est divisé sur la question et recherche un accord avec le gouvernement. L’un des axes essentiels pour nos camarades de l’ARV est l’exigence du refus d’un accord entre la social-démocratie et le gouvernement, sur le dos des travailleurs-euses, des retraité-e-s, des chômeurs-euses et des jeunes en formation.

Pierre VANEK


Neuchâtel: initiative populaire contre «députés du roi»

Le «frein aux dépenses» – en vigueur à Neuchâtel depuis juin 2005 – nous renvoie près de deux siècles en arrière! En été 1831 – pour apaiser l’agitation suscité par la révolution de juillet 1830 en France – les gouvernants neuchâtelois avaient accepté l’instauration d’un corps législatif… élu au suffrage censitaire. Mais le Conseil d’Etat choisissait 10 députés – les «députés du roi» – sur 83. Bonne manière de faire tanguer un peu plus à droite la nouvelle instance.

La crise ouverte par l’insurrection républicaine de septembre 1831 s’était conclue par la promesse que le statut de Neuchâtel (principauté ou république) ferait l’objet d’un scrutin. Or, en octobre 1831, par 47 voix (dont les 10 «députés du roi») contre 31 (et 5 abstentions), le Corps législatif refusa l’organisation de ce scrutin.

Ce type d’aberration institutionnelle semblait périmé. Il n’en est rien. Aujourd’hui, depuis juin 2005, toute réforme fiscale doit être acceptée par 69 élu-e-s (la gauche n’en ayant que 58). Tout projet sera donc négocié à la baisse. Les 10 «députés du roi» ont été remplacés par 11 députés de «Sa Majesté l’empereur Ecu» (formule utilisée par le révolutionnaire français Blanqui pour désigner le capital). Lever ce veto royal passe par le succès de l’initiative cantonale, lancée le 1er mai 2006, pour une taxation extraordinaire durant 4 ans sur les grandes fortunes, une action dans laquelle solidaritéS-Ne s’engage pleinement.

Hans-Peter RENK


Etat-nucléaire = Etat policier!

En 2003, le réseau français Sortir du nucléaire, regroupant des centaines d’associations et collectifs antinucléaires, rendait public un document d’EDF classé «secret défense», qui révélait les faiblesses du nouveau réacteur nucléaire EPR face au risque de chutes d’avions. Le statut secret du rapport confirmait aussi le slogan «Là où le nucléaire passe, la démocratie trépasse!» En effet, quel débat démocratique peut-il avoir lieu quand on cache aux citoyen-ne-s les infos sur la sécurité des chaudières à plutonium qu’on veut leur imposer. Ce fait a été rappelé par l’Etat français le 16 mai 2006 quand des sbires de la DST ont débarqué chez Stéphane Lhomme, porte-parole de Sortir du nucléaire, l’ont arrêté et mis en garde à vue pour une quinzaine d’heures, pendant qu’on perquisitionnait chez lui et qu’on saisissait de nombreux documents, comme prélude à des poursuites judiciaires concernant cette affaire, avec à la clé 75 000 euros d’amende et 5 ans de prison. En réaction, Sortir du nucléaire a appelé citoyen-ne-s et associations à commettre le même «délit» civique d’information, en téléchargeant le document «secret» et en le diffusant largement. Vous le trouverez donc sur www.sortirdunucleaire.org (comme sur des dizaines d’autres sites). C’est ceux qui cachent des informations aux citoyen-ne-s qui devraient être poursuivis!

Contre l’atonie nucléaire, le Tony Blair!

C’est devant l’organisation des patrons britanniques CBI, que le premier ministre «travailliste» Tony Blair a annoncé, à mi-mai, qu’il allait inscrire le renouvellement du parc nucléaire britannique sur l’agenda de son gouvernement. Il décidait ainsi de lever le voile sur le secret de polichinelle de son soutien à une relance de l’atome britannique, dissipant l’écran de fumée de la commission «indépendante» censée rendre un rapport d’ensemble en juillet sur la politique énergétique du pays. Selon les commentateurs de la BBC, son gouvernement serait en train de plancher sur un «allègement» des procédures d’autorisation de nouvelles centrales pour pouvoir contourner les oppositions «locales». Le journal The Independent du 27 mai titrait sur les multiples dons reçus par le New labour de Blair et ses élus, provenant de différentes multinationales en lice pour les futurs marchés atomiques…. Pendant ce temps, Blair reste ferme sur sa le caractère inacceptable du nucléaire… en Iran.

1 000 000 de signatures anti-atomiques

ContrAtom relaie, en Suisse, la pétition européenne adressée à la commission et au parlement de l’UE, comme à tous les Etats membres, leur demandant d’arrêter ou empêcher la construction de nouveaux réacteurs et installations atomiques, de lancer un plan de sortie du nucléaire au niveau de l’UE, d’investir dans les économies d’énergie et le développement des renouvelables… et d’abroger le traité Euratom qui finance massivement le nucléaire en Europe au moyen de ressources publiques. Vous pouvez la télécharger sur notre site.

Pierre VANEK