France: après le Karcher, le nettoyage à la Blocher

France: après le Karcher, le nettoyage à la Blocher

Le 3 janvier des associations françaises révélaient un projet de loi de Sarkozy.
Il montre la convergence de politiques xénophobes et néolibérales européennes: ses principes sont ceux de la LEtr et de la LAsi, notre combat référendaire est bien un combat international… Extraits du communiqué des associations.

«Act Up-Paris, la Cimade, le Comede, la Fasti, le Gisti, la LDH, le MRAP… sont parvenues à se procurer un document du gouvernement qui précise son projet de réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Elles ont décidé de le rendre public pour mieux le combattre.

Le document de travail du gouvernement […] peut être qualifié d’inhumain. Il conduit à une négation radicale des droits fondamentaux de la personne. Il prépare la disparition du droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Il entérine la quasi-disparition de cet outil d’intégration qu’était la carte de résident. Il s’attaque aux malades. Si ce projet est adopté, il ne fera pas bon s’aimer entre Français-e-s et étranger-e-s, vouloir vivre avec sa famille ou avoir des enfants. Pour ceux-là, la multiplication sans fin des conditions rendra l’espoir de la régularisation bien vain.

Le projet s’inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Ne sera acceptable en France que l’étranger perçu comme rentable pour son économie. Ni sa personne ni sa situation personnelle ne lui confèreront désormais de droits, au point que les régularisations deviendront quasi impossibles. […]

Mais sans le moindre scrupule, alors qu’il condamne des étrangers plus nombreux que jamais à demeurer ou à devenir sans papiers, le gouvernement affiche sa volonté d’aller piller des «capacités et talents» dans le monde. […].

Un licenciement, une dispute avec le conjoint, des difficultés pour apprendre le français? Ceci signifie la fin du droit au séjour en France. Un étranger est renvoyé dans son pays, un autre plus docile prendra sa place pour satisfaire les besoins de notre économie. […]»