Pour des aliments sans OGM et des dimanches de repos

Pour des aliments sans OGM et des dimanches de repos

Dans moins de cinq semaines, le 27 novembre, les électeurs-trices suisses seront appelés à se prononcer sur deux sujets importants. SolidaritéS s’engagera dans la campagne et appelle à voter OUI à l’initiative populaire fédérale «pour des aliments produits sans manipulation génétiques» déposée par des organisations paysannes, de consommateurs-trices et de protection de l’environnement, et à dire NON à la modification de la loi sur le travail qui vise à généraliser le travail du dimanche et qui a fait l’objet d’un référendum syndical.

Moratoire OGM, OUI!

L’initiative institue un moratoire de cinq ans pendant lesquels la culture de plantes génétiquement modifiées ou l’utilisation d’animaux génétiquement modifiés dans l’agriculture seraient interdites. L’initiative s’applique exclusivement à l’agriculture et à l’environnement. Ni la recherche scientifique, ni les médicaments ne sont concernés.

Près de 70% des citoyennes et citoyens suisses refusent le génie génétique appliqué à l’agriculture et des OGM dans leur alimentation. Des sondages répétés confirment depuis des années ce refus. Or le Conseil national et le Conseil des Etats s’en moquent. Le National a refusé un moratoire d’une durée de cinq ans à deux reprises, par 90 voix contre 83 lors du vote sur la loi sur le génie génétique et par 77 voix contre 70 sur la loi sur l’agriculture. L’initiative vise à corriger cette décision à un moment où les craintes liées aux conséquences des cultures transgéniques ne cessent de croître. Les données récentes sur les cultures à large échelle pratiquées en Amérique du Nord et en Amérique latine correspondent parfaitement aux scénarios les plus noirs des opposant-e-s. Le moratoire donne un répit pour faire le point avant de nous engager tête baissée dans une impasse écologique dont les seul-e-s bénéficiaires seraient les multinationales agroalimentaires!

Travail du dimanche, NON!

La modification de la loi sur le travail que nous refusons vise, dans l’immédiat, à libéraliser complètement la vente dans les commerces situés dans les «centres de transport public», soumettant le personnel – et en particulier les vendeuses – au régime de 7 jours ouvrables sur 7. Mais la deuxième étape est déjà toute prête. En cas d’acceptation de cette déreglmentation, une motion pendante au parlement sera réactivée: elle a pratiquement pour objet l’abolition totale de l’interdiction de travailler le dimanche. C’est une étape supplémentaire dans la «flexibilisation» totale des conditions de travail des salarié-e-s, qui vise à les soumettre à une exploitation toujours plus intensive, au service des profits des actionnaires et au détriment de leur santé, de leur vie de famille, de leur vie sociale en général… Nous reviendrons sur ces deux objets dans nos prochaines parutions. (pv)