Premier succès pour Rhino

Premier succès pour Rhino

Le 26 août, l’initiative Rhino a abouti avec près de 12000 signatures. L’action des habitant-e-s de ces immeubles a été perçue comme relevant de l’utilité publique. Rappelons, pour corriger les affirmations largement inexactes et calomnieuses diffusées par Le Temps , que l’initiative «pour la réalisation du projet RHINO en Ville de Genève» vise les objectifs suivants:

  • Faciliter l’acquisition de la propriété des immeubles par la Ville. L’association Rhino ne désire pas devenir propriétaire, mais locataire.
  • Le bail associatif sollicité par l’association Rhino permettra à la Ville d’amortir ses frais. Il ne s’agit donc nullement de « se voir en proprios», ni «d’offrir les deux immeubles à leurs occupants ».
  • La population de Rhino est constituée en quasi-totalité de familles à bas revenus (12 enfants), de personnes en recherche d’emploi, d’étudiant-e-s, d’artistes, de travailleurs-euses à temps partiel, dont nous estimons le revenu moyen mensuel à 2000 Frs. Ce projet traduit le choix et le mode de vie modeste de ces habitant-e-s, sans coût pour la collectivité.
  • Les logements de Rhino ne sont pas «gratis». L’association assure, dans la mesure de ses moyens, depuis 17 ans, l’entretien des immeubles. Les habitant-e-s s’acquittent de leurs charges, comme tous les autres locataires du canton.
  • Le précédent projet des propriétaires comportait un million de francs de subventions publiques, partagés entre bonus à la rénovation et subvention HLM sur 10 ans. Il comportait également la création de surfaces de bureaux. Il a été contesté en son temps par l’ASLOCA.
  • Le projet actuel des propriétaires n’inclut pas de subventionnement HLM. On ne peut donc pas parler de projet «social»: les appartements, une fois rénovés, pourraient tout aussi bien être loués par des personnes seules et aisées. Il n’y a aucune garantie à ce sujet dans le projet de rénovation des propriétaires actuels, car la loi sur les démolitions, transformation et rénovations (LDTR) ne contrôle pas les taux d’occupation des appartements après travaux.
  • Le loyer de 400 francs par mois et par habitant prévu dans le projet Rhino n’augmentera pas de façon significative avec le temps, contrairement à celui prévu par le projet actuel, dont les loyers ne seraient contrôlés que pendant 5 ans.
  • L’association Rhino n’a jamais cessé de revendiquer le droit au logement pour toutes et tous. Par une dénonciation systématique des catastrophes spéculatives (BCGE) et de l’impunité dont semblent jouir leurs responsables, ainsi qu’en faisant la promotion du logement associatif, Rhino participe activement à la recherche de solutions face à la crise du logement qui touche toute la population.
  • Actuellement ces appartements sont habités à raison de 4 personnes dans un 6 pièces (4 chambres) et 5 personnes dans un 7 pièces (5 chambres). Il en sera de même si le projet RHINO se réalise, en tout 75 personnes, dont 15 étudiant-e-s placés par la CIGUE, pourraient y être logées. (mp)