Appel «OUI à la libre circulation des personnes le 25 septembre 2005»

Appel «OUI à la libre circulation des personnes le 25 septembre 2005»

Dans la perspective de la votation populaire sur l’Accord d’extension de la libre circulation des personnes aux ressortissants des dix nouveaux membres de l’Union européenne (UE), le 25 septembre prochain, nous publions un Appel « Abattre tous les murs et lutter ensemble, avec le plombier polonais ou tchèque, pour nos conditions de travail! Oui à la libre circulation des personnes le 25 septembre 2005», avec une liste de noms de premiers-ères signataires. Cet Appel se veut l’affirmation d’une position fondée sur la solidarité, le refus intransigeant de toute position xénophobe et raciste, et la défense des droits et des conditions de travail de tous les salariés, quel que soit leur statut ou la couleur de leur passeport. Nous appelons les lectrices et lecteurs du journal solidaritéS, qui le souhaitent, à signer cet Appel et renvoyer leur signature aux adresses figurant sur l’Appel!

Lors de la votation du 5 juin 2005 sur l’Accord Schengen/Dublin, notre mouvement solidaritéS avait participé à un appel à voter non, en étant tout à fait conscient que le non «de gauche» est, dans ce pays, absolument et totalement minoritaire, par rapport à celui de l’opposition de droite, nationaliste et xénophobe. Nous nous étions prononcé sur le fond de cet Accord qui constitue un danger pour les libertés personnelles ainsi que la mise en place d’une Europe des polices, une Europe forteresse, verrouillée vis-à-vis des étranger-ères. De plus la reconnaissance du secret bancaire helvétique par l’UE est totalement inacceptable. Une majorité des citoyennes et citoyens a accepté cet Accord, dans le cadre d’une campagne où partisan-ne-s et opposant-e-s ont très largement utilisé la même argumentation sécuritaire pour justifier une position différente! Dans ce contexte, difficile de s’y retrouver!

Pour la votation du 25 septembre, notre mouvement solidaritéS est majoritairement favorable à un OUI. Notre position se fonde en particulier sur le fait que l’Accord d’extension de la libre circulation des personnes fixe des droits nouveaux, tout à fait essentiels pour ces ressortissant-e-s. Nous nous prononçons, à cette occasion également, sur le contenu de l’Accord. Nous sommes bien entendu conscient que le débat public sera difficile, dès lors que la droite nationaliste et xénophobe fait l’amalgame entre la péjoration bien réelle des conditions de travail en Suisse et l’arrivée prétendument massive de travailleuses-eurs de l’Est. Cette stigmatisation des étrangers-ères a, dans le monde du travail, une longue tradition en Suisse, entretenue très longtemps par une partie du mouvement syndical! Nous critiquons pour notre part des «mesures d’accompagnement», très largement insuffisantes, dans la mesure où elles ne fixent pas de véritables droits pour les salariés face aux employeurs qui entendent rester les seuls maîtres à bord dans les entreprises. (JMD)

Voir l’appel