Benoît XVI inquiète et consterne la fédération mondiale des Gays et lesbiennes (ILGA)

Benoît XVI inquiète et consterne la fédération mondiale des Gays et lesbiennes (ILGA)

L’«International Lesbian and Gay Association» (ILGA) est une fédération mondiale d’associations nationales et de groupes régionaux qui s’emploient à obtenir des droits égaux pour les lesbiennes, les gays, les bisexuel-les et les transgenres (LGBT). Fondée en 1978, elle regroupe plus de quatre cents organisations. Tous les continents, ainsi qu’environ quatre-vingt-dix pays, sont représentés. Les membres de l’ILGA vont de petits groupes à des collectifs nationaux. A ce jour, l’ILGA est la seule fédération internationale non gouvernementale et sans but lucratif qui se préoccupe des discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Nous publions ici de larges extraits de son Communiqué de presse du 21 avril dernier:

«L’Association Internationale Lesbienne et Gay (ILGA) souhaite exprimer sa consternation et sa profonde inquiétude à propos de l’élection à la tête de l’Eglise Catholique Romaine du Cardinal Ratzinger, homophobe et ultra-conservateur.

En entendant les nouvelles, Kursad Kahramanolgu, co-secrétaire général de l’ILGA s’est exprimé en ces termes: «C’est comme si l’incitation à la haine était la voie de promotion la plus rapide pour le Vatican.»

Dans tous les domaines de son mandat au sein de l’église, et principalement pendant qu’il était à la tête de la «Congrégation pour la Doctrine de la Foi», le Cardinal Ratzinger s’est fait la voix de l’homophobie durant le règne de Jean-Paul II. Ses écrits ainsi que ses déclarations sont allés jusqu’à décrire l’homosexualité comme «une morale intrinsèque des mauvaises mœurs» qui devrait être soignée plutôt qu’acceptée.

Dans une lettre de 1986 adressée aux Evêques catholiques, concernant «le souci pastoral des personnes homosexuelles», le Cardinal Ratzinger ordonna que les conseils de l’église aux homosexuel-le-s incluent le recours aux sciences psychologiques, sociologiques et médicales afin de «guérir» les gays, lesbiennes et les bisexuel-le-s.

Le tort d’une telle «thérapie réparatrice» a été largement dénoncé par les associations professionnelles de médecins et de psychiatres comme pouvant conduire à des comportements dépressifs graves allant jusqu’au suicide pour celles et ceux qui ont été obligé-e-s / contraint-e-s et/ou pressé-e-s de les subir. […]

En rejetant l’idée même de ‘droits humains’ pour les homosexuel-les, le texte revendique le «non-droit» pour l’homosexualité; en ajoutant à cela que les libertés civiles des homosexuel-le-s peuvent être «légitimement limitées pour cause d’un comportement extérieur objectivement désordonné». […] Cette rhétorique anti-gay a pour conséquence l’augmentation des cas de harcèlement et de crimes violents contre les homosexuel-les qui peuvent conduire au meurtre. […]».

Texte intégral sur: www.ilga.org