Prenons les choses en main pour une autre politique

Prenons les choses en main pour une autre politique

Ce numéro spécial de notre journal est entièrement
consacré au manifeste de solidaritéS pour les élections
cantonales genevoises de cet automne. Si
nous avons décidé de l’adresser à tous nos abonné-e-s,
non seulement à Genève, mais dans toute la Suisse, c’est
qu’il cherche à dépasser les spécificités locales pour inscrire
notre programme dans une perspective nationale et
internationale. Il est aussi le résultat d’une élaboration collective
et d’une expérience de terrain de longue haleine.

Chacun des quinze thèmes abordés dans ce document se
décline de la même façon, en trois temps: d’abord l’horizon
du changement social vers lequel tend notre combat,
et ceci dans chaque domaine; ensuite, le contexte dans
lequel il s’inscrit; enfin, nos propositions concrètes. Au-delà
du canton de Genève, les deux premières parties de
tous les chapitres concernent donc, bien entendu, l’ensemble
de nos lecteurs-trices. De même, les propositions
concrètes que nous articulons peuvent donner des idées
à des militant-e-s d’autres régions, où elles sont aisément
transposables.

Cet automne, solidaritéS présente une liste de 52 candidat-
e-s (26 femmes et 26 hommes) aux élections cantonales
genevoises sous le titre «SolidaritéS, membre de l’Alliance de gauche et Gauche en mouvement» (LISTE n°
8). De plus notre assemblée générale du 30 juin a décidé
de placer notre camarade Jocelyne Haller, députée sortante,
en tête de liste, et d’annoncer sa candidature au
Conseil d’Etat, cette décision devant encore être confirmée
au vu des résultats des élections au Grand Conseil.

Pour la première fois, solidaritéS présente donc une liste
séparée du Parti du travail et des Indépendants de
l’Alliance de gauche aux élections cantonales. Ce choix
nous a été imposé par nos partenaires, en particulier par
les Indépendants de l’ADG, qui entendaient réduire le nombre
de candidat-e-s de solidaritéS à 8 (contre une vingtaine
en 1993 et en 1997, et 14 en 2001), empêchant ainsi tout
renouvellement et toute ouverture de notre liste commune
en direction de la société civile.

Depuis lors, il semble que cette rupture ait ouvert la voie à
une dérive xénophobe tout à fait regrettable du discours de
nos allié-e-s, qui font aujourd’hui campagne, en rupture
avec les buts statutaires et les traditions de l’Alliance de
gauche, contre la libre-circulation, pour l’emploi préférentiel
de la main-d’oeuvre résidente, et ne craignent pas de
désigner l’afflux des travailleurs frontaliers comme responsable
du chômage (voir notre communiqué ci-dessous).

Jean BATOU

Pour accéder au programme de solidaritéS, consultez notre site sur les élections