OMC: 10 ans de résistance! Cacerolazo le 20 avril

L’OMC a dix ans. Son symposium annuel claironne «L’OMC dix ans plus tard. Problèmes mondiaux, Solutions multilatérales». Il est pourtant évident que les politiques de «libre» échange ont aggravé les problèmes mondiaux plutôt que de les résoudre, renforçant la domination des compagnies transnationales sur les échanges internationaux au détriment des intérêts populaires, depuis les producteurs de matières premières jusqu’aux consommateurs finaux. Quelques éléments de ce bilan désastreux:

Agriculture: Dépossession accélérée de millions de familles paysannes, chassées de leur terre par la concurrence déloyale de «l’agrobusiness» des pays développés. Des millions de familles paysannes ruinées par la chute continue des prix agricoles, orchestrée par les transnationales. Aujourd’hui, le producteur de café ne touche plus qu’un centîme sur chaque tasse que nous buvons (mais son prix ne baisse pas, bien entendu!)

Faillites des «meilleurs élèves» des politiques néolibérales, comme l’Argentine, pays naguère riche et développé, en proie aujourd’hui à la faim.

Dégradation constante pour les peuples des pays riches. Le chômage aggrave son chantage sur les salarié-e-s, alors que les privatisations, dérégulations et budgets d’austérité, censés rendre chaque pays plus compétitif que son voisin, rongent le revenu réel. Les inégalités s’envolent, les délocalisations passent la deuxième…

Pas étonnant que le refus de la mondialisation prônée par l’OMC ait eu un succès aussi énorme! Des mobilisations mondiales toujours plus massives ont pesé sur les sommets de l’OMC de Seattle, Doha et Cancun, contribuant à «l’échec» bienvenu de Cancun.

Malheureusement, l’OMC et les gouvernements restent sous l’influence des puissances économiques. Pour parvenir à leurs fins, ils ont encore accentué le caractère secret et anti-démocratique du processus, multipliant les cadres de négociations régionaux, bilatéraux et «informels», de manière à échapper au regard et à la pression de l’opinion.

Les négociations intenses menées cette année à Genève ont une importance particulière dans ce contexte. Redoutant un nouvel échec, L’OMC cherche à relativiser l’importance des sommets au profit de ces rencontres éclatées, opaques et auxquelles les délégué-e-s de la plupart des pays n’ont même pas accès (tel le «Senior Officials Meeting» qui se tiendra ici immédiatement avant le symposium), mais dont les «arrangements» s’imposeront à toutes et tous!

C’est pourquoi le mouvement d’opposition de la région genevoise a la responsabilité particulière de manifester sa présence au cours de cette année pour rappeler l’opposition des peuples du monde à ce processus inacceptable et pour affirmer la souveraineté populaire comme principe de base d’un monde meilleur. n

Mercredi 20 avril devant l’OMC
Cacerolazo dès 17H30
Prises de parole de représentant-e-s de mouvements internationaux, musique
Maintenons la pression jusqu’à Hong Kong!

Org.: Forum Social Lémanique, SolidaritéS,
Parti Socialiste Genevois, Déclaration de Berne,
Nord-Sud XXI, Septembre Blanc,
Syndicat CoMedia, Magasins du Monde.