Déroute de Berlusconi aux régionales italiennes

Berlusconi et la droite italienne viennent de connaître une véritable déroute lors des élections régionales. En effet, la gauche, qui contrôlait cinq régions sur treize, sort du scrutin en laissant uniquement la Vénétie et la Lombardie dans les mains de Berlusconi. Mais cette défaite de la droite s’est malheureusement déroulée sous les auspices du centre gauche dirigé par Prodi, ancien président de la Commission européenne originaire de la démocratie-chrétienne, qui sort ainsi renforcé de ce scrutin.

Un accord électoral avait en effet été réalisé, du centre-gauche au Parti de la Refondation Communiste (PRC) de Fausto Bertinotti: l’Olivone (le «grand» Olivier). Visiblement, cet accord n’a pas profité à PRC, dont le dernier congrès avait marqué un recentrage pragmatique préoccupant, avec comme perspective une participation à un éventuel gouvernement de centre-gauche. Politique qui, jusqu’à présent, avait toujours été refusée par la majorité du parti.

Lors des ces élections régionales, le PRC obtient une moyenne de 5,5 % des voix, soit un peu moins qu’aux européennes (6%). Malgré ce score en légère baisse, son candidat «Niki» Vendola l’emporte dans les Pouilles. En Toscane, où le centre-gauche avait refusé tout accord avec PRC, celui-ci maintient son score habituel de 7,5 % des voix. On notera enfin que deux camarades de la tendance de gauche, opposée à la nouvelle politique de la direction du PRC, ont été élus, l’un dans le Piémont et l’autre en Lombardie. (réd)