Offide des poursuites et faillites : Le scandale éclate Genève en brèves

Genève en brèves


Aux Vernets : plus de caserne, mais des logements et des espaces verts !

Dans notre avant dernier numéro, paru le 18 mai, notre camarade Daniel Künzi, membre du GSsA, mais aussi élu de solidaritéS au Conseil municipal de la Ville de Genève, évoquait le projet Armée XXI …et notamment les conclusions que notre canton et surtout notre ville, «squattée» par la caserne des Vernets devrait en tirer. «N’est-il pas temps que l’armée quitte le quartier de Plainpalais…?» demandait-il. C’est dans ce sens qu’il est l’un-e des auteurs d’une récente motion, qui devrait être sous peu débattue et appuyée par la majorité du Conseil municipal, dont nous vous livrons le texte ci-dessous (réd.)


Armée XXI : conséquences pour la Ville de Genève ?


Considérant :



  • Le nouveau plan directeur Armée XXI qui prévoit des effectifs passant de 650 000 soldats il y a une dizaine d’années à moins de 120 000 prochainement. Soit cinq fois moins d’effectifs.
  • Que les effectifs des troupes de protection aérienne formées à Genève devraient diminuer au profit des unités combattantes.
  • Que l’armée et la protection civile occupent de larges espaces au centre de la Ville de Genève : Caserne, environ 70 000 m2 ; arsenal, environ 12 000m2.
  • Que la place d’armes de Bernex est l’une des moins occupée de Suisse, avec un taux d’occupation de moins de 12%.
  • L’exemple du Jura où l’armée a cédé des terrains qu’elle occupait à Calabri depuis 1965.
  • Que la crise du logement réclame une solution écologique préservant les espaces verts.
  • La volonté de Genève d’être une ville de paix.

Le Conseil municipal demande au Conseil administratif d’entreprendre les démarches nécessaires auprès des autorités cantonales et fédérales, afin de récupérer les terrains occupés par l’arsenal et la caserne, pour les affecter à un usage civil et public.


Office des poursuites et faillites

Le scandale éclate

Rémy Pagani

Imaginez votre grand-mère qui décède. Comme elle a passé plusieurs années dans un home pour personnes âgées, vous ne pouvez que répudier sa succession pour vous prémunir contre d’éventuelles dettes résultant des frais élevés de sa prise en charge par cet établissement médico-social. Contrairement à ce que vous imaginé, dans bien des cas il reste un petit pécule à votre aïeule – 10’000 ou 15’000 Fr. – qui n’a pas été emporté par les frais médicaux voire quelques bijoux à la banque. C’est alors qu’intervient l’Office des poursuites et faillites. L’officier qui n’a aucune démarche à faire, si ce n’est de se déplacer à la banque et remplir un ou deux formulaires, facturera pourtant des frais disproportionnés, environ 4000 francs et vendra de gré-à-gré les bijoux pour une somme modique …à un petit copain pucier. Plus personne ne peut ainsi contrôler la régularité du processus et encore moins protester contre ces pratiques! C’est ce genre de «lessivage» qui a cours dans les trois offices des poursuites et faillites du canton et qui permet d’alimenter des caisses noires. Lorsqu’on sait que, selon le rapport intermédiaire de l’Inspection cantonale des finances, 30 à 40% des sommes de ces caisses noirs ont été consacrées à diverses activités récréatives pour les cadres, à l’achat de téléphones portables et à d’autres choses du même genre, on peut se faire une idée des pratiques scandaleuses qui règnent depuis plusieurs années dans ces offices.


Tolérance zéro ?


Face à ces éléments, le Conseiller d’Etat Gérard Ramseyer prétend encore aujourd’hui que «personne n’a été volé», que ces caisses noires seraient d’innocentes «cagnottes». Plus même, lorsque des faits concrets lui sont mis sous le nez, ou plutôt sous le fessier, qui montrent que même le bureau qu’il utilise tous les jours est le fruit d’une malversation, il nie l’évidence. De même, pour les dizaines de milliers de francs qu’il aurait touché pour sa campagne électorale en 1997, il vient dire aux journalistes que c’est le parti radical qui a engrangé l’argent et qu’il n’a pas d’information à ce sujet, déontologie oblige. Jusqu’à quand niera-t-il l’évidence? Pour lui et ceux qu’il couvre, on le voit, M. Ramseyer ne pratique de loin pas la Tolérance zéro qu’il prône pour les autres