Genève «initiative électrique»

Genève «initiative électrique»

«L’approvisionnement et la distribution d’eau, de gaz naturel et d’électricité sont un monopole exercé par les Services industriels de Genève.»

Voilà le texte de l’initiative cantonale genevoise en voie de lancement, soutenue par solidaritéS, le PdT, le PSG, le SSP/Vpod et d’autres millieux syndicaux, ainsi que par la Coordination Energie qui réunit des organisations environnementales et antinucléaires… et par nombre de Verts, dont le parti va se prononcer sous peu.

En septembre 2002, deux-tiers des électeurs genevois disaient NON à la LME! Par ce vote, ils manifestaient aussi leur attachement au maintien des SIG, établissement de droit public, propriété de l’Etat, de la Ville et des communes, soumis à un contrôle démocratique, comme responsable de la fourniture et de l’approvisionnement en électricité dans notre canton.

En effet, ce fluide vital n’est pas une marchandise pouvant sans danger être livrée aux spéculations et aux marchés.

Les SIG sont un acteur essentiel de la politique énergétique cantonale, qui se fonde sur les exigences de la Constitution genevoise en matière écologique et antinucléaire. Ils ont développé une offre électrique, qui promeut les économies d’énergie ainsi que les énergies renouvelables et permis au canton de ne plus avoir recours au courant atomique.

Ce rôle des SIG se fonde sur un monopole, qui ne figure pas en toutes lettres dans la Constitution genevoise, tant la chose a toujours été évidente! Or certains milieux économiques, sont tentés de profiter du fait que le monopole public en matière électrique, considéré de tous temps comme «monopole naturel», n’est pas assez explicité dans les lois du canton, pour contourner la volonté populaire et jouer la carte d’une «libéralisation sauvage».

Un tel développement saperait la possibilité pour les SIG de garantir à long terme un approvisionnement de qualité, stable et fiable, répondant aux exigences de la population sur les plans environnemental et économique.

Cette initiative, propose donc «simplement» de confirmer l’état existant et de permettre dans la durée aux SIG de jouer le rôle que la collectivité leur a confié. La faire aboutir massivement sera aussi un signal fort envoyé à ceux qui à Berne entendent revenir sur le verdict anti-LME d’il y a deux ans. (pv)