Nous irons à la Gay Pride, et alors ?

Nous irons à la Gay Pride et alors ?


Afin de préparer les actions de soutien pour le respect des droits des gays, femmes et hommes et avant le 7 juillet, quelques réflexions pour un débat, le 22 juin, bien au delà de la parade revendicatrice et festive.

Giselda Fernandes et Eliane Blanc

Nous avons établi (depuis près d’une année maintenant) des discussions fondamentales, au sein du mouvement, sur les droits humains, en particulier en ce qui concerne l’orientation sexuelle et l’intégration de la perspective homosexuelle dans le débat politique et en général (travail, santé, éducation, etc.).


Le relais genevois de LOS, Organisation suisse des lesbiennes, a participé au groupe femmes de solidaritéS, Action femmes solidaires, rédigé des articles – comme celui-ci – et dernièrement rencontré la Coordination pour un débat de fond. Peu avant, la loi genevoise sur le Partenariat était adoptée, grande première en Suisse et toute petite soeur, sinon cousine (par alliance!) du PACS français, en attendant une véritable loi fédérale. Plusieurs couples l’ont inaugurée au lendemain de sa promulgation, les premiers, deux femmes et deux hommes, qui ont été fortement médiatisés, puis des couples hétéros. Il est vrai que la reconnaissance de nos droits ont été très soutenus pas les députés de solidaritéS et de l’ADG.


Mais, la crise homophobe de Sion démontre pourtant que rien n’est acquis et que le chemin est encore long. Ce dernier événement a amené votre journal préféré à nous proposer de co-organiser une soirée de débat, d’information et de soutien publics sur le thème de l’orientation sexuelle et des droits humains.


Nous voulons donner la parole d’abord aux lesbiennes, ce qui est une première et, après réflexion, nous avons tout d’abord contacté le Comité de la Pride Sion 2001, pour leur proposer une participation importante dans cette soirée puisque pour la première fois dans l’histoire des Prides en Suisse, le Comité organisateur est composé majoritairement féminin, cinq femmes et un homme. Nous avons choisi comme sujet de débat le même que celui de la Pride: Eduqu’à-Sion…et avons demandé à «Lambda éducation» de présenter le film de la soirée «It’s elementary», un de ses outils de travail.


Ceci tombait à pic, puisque la campagne «L’amour ne connaît pas de frontières, parlons-en ouvertement» est lancée par les association faîtières PINKCROSS, LOS, FELS. Promouvoir la visibilité et l’information sur les associations qui nous concernent en tant que communauté homosexuelle, à Genève, en Suisse romande et dans la mesure du possible en Suisse. Nous commençons à vous présenter les associations qui participeront à cette soirée – nous continuerons à le faire dans le prochain numéro puisque d’autres associations romandes y viendront (Dialogai et Lil!th, par exemple) et par la suite nous parlerons encore du reste du réseau suisse…




Quelques associations

Organisation CH des Lesbienne

Fondée en 1989, représente et défend les lesbiennes de Suisse, s’engage pour l’égalité juridique et sociale des femmes lesbiennes, s’emploie à rendre visibles et à dénoncer les discriminations ouvertes ou cachées dont elles sont victimes. Quelques chiffres: 1298 adhérentes et sympathisantes; 33 groupes. L’organisation vit grâce aux cotisations et dons divers, sans aucune subvention.

Priorités:


  • Lutte pour une réglementation juridique qui garantisse l’égalité pleine et entière des couples de lesbiennes. Cette réglementation devra donner l’occasion de parler des enfants: aujourd’hui déjà, nombre d’enfants grandissent dans une famille lesbienne, plus d’une lesbienne a des désirs de maternité et souvent elle concrétise ce désir, légalement ou illégalement.
  • En attendant le partenariat fédéral, il faut créer pour les couples homosexuels binationaux des possibilités de vivre ensemble en toute légalité.
  • Engagement pour la création de dispositions pénales contre la discrimination des personnes homosexuelle et veiller à ce que le principe de la nouvelle Constitution fédérale – Art.8 contre la discrimination qui mentionne explicitement le «mode de vie» – soit traduit dans les faits. En conséquence, l’organisation participe au groupe politique LOS/PINK CROSS.

Secrétariat : CP 455, 3000 Berne 14 – tél. 031 382.02.22 fax 031 382.02.24


Relais LOS/Genève: poste restante, 1224 Chêne-Bougeries

Pink Cross


Pink Cross à été fondé en 1995. L’association se compose de groupements, d’entreprises et d’individus homosexuels, qui se sont donnés pour objectif la reconnaissance sociale d’une vie homosexuelle ouvertement vécue au quotidien. C’est une association faîtière gaie qui reconnaît la pluralité des styles de vie, des convictions politiques et des cultures.


Parmi ses objectifs:


  • engagement contre la discrimination (travail juridique, publications),
  • prévention sida (avec l’OFS – ASS)
  • soutenir la création de groupes de travail, comme ce fut le cas de Pink Rail, rassemblant des cheminot-e-s gays, lesbiennes et bisexuel-le-s (fondée en novembre 1997, une centaine de membres) ou de la Commission Jeunesse et Ecole.

Secrétariat romand: Pinkcross Case postale 4126, 1211 Genève 17, tél./fax 022 738.02.00


Pinkrail: c/o Pinkcross


FELS / Amies-amis et parents de lesbiennes et gays.


Fondée en 1997, par des parents engagé-e-s, environs 180 membres surtout en Suisse alémanique. Parmi leurs objectifs: pour les mêmes droits, pour une vie sans discrimination, pour le fair-play sans réserve.


Linderain 37, 3123 BELP, tél. 031 819.12.51.


Commission Jeunesse et Ecole


Fondée en mars 1999 par Pinkcross et LOS, soutenu par le FELS, dans le but de respecter et valoriser chaque élève et chaque enseignant-e dans le cadre scolaire, indépendamment de son orientation sexuelle (groupe mixte d’une centaine de membres, professionnel-le-s de l’éducation, parent-e-s, homo et hétérosexuel-le-s, de tout âge et de presque toute la Suisse).


Contact pour la Suisse romande: Commission Formation Vogay, CP 894 1000 Lausanne 9, tél. 021 646.21.35.


Lambda education


S.Riethauser, Case Postale 5446, 1211 Genève 11, tél. 022 320.67.50.