Grève générale en Italie pour les retraites

Grève générale en Italie pour les retraites

Vendredi 24 octobre, une nouvelle grève générale a paralysé pendant plusieurs heures de nombreux secteurs d’activité en Italie afin de dénoncer le projet de réforme des retraites de la droite italienne. Environ un million et demi de personnes ont participé aux manifestations dans toute l’Italie. Plus de dix millions de salarié-e-s ont suivi le mot d’ordre de grève.


Dans les grandes usines, comme Fiat Mirafiori, le taux de participation a été d’environ 70%. Dans l’administration publique, la participation a dépassé 80%. Les écoles et les postes sont resté fermées toute la journée. Dans les hôpitaux, seules les urgences ont fonctionné. Quant aux banques, elles n’ont été ouvertes qu’une heure et demie l’après-midi. La grève est parvenue à paralyser les transports aériens et ferroviaires et a entraîné l’arrêt des principaux services publics.


Après la réforme du marché du travail (réforme Biagi), la destruction de l’école publique (réforme Moratti) et les lois xénophobes de Bossi et Fini, le gouvernement de la droite italienne essaie de poursuivre son offensive néolibérale en s’en prenant aux retraites. Dans cette perspective, il a proposé un projet de loi visant à durcir les conditions d’accès à la retraite en imposant un minimum de 40 ans de cotisations à partir de 2008 (le système actuel permet de cesser de travailler dès 57 ans, après 35 ans de contributions).


En réponse à cette nouvelle agression, les trois principales confédérations syndicales, CGIL (gauche), CISL et UIL (modérées), avec plus de 11 millions d’adhérent-e-s, ainsi que toute une constellation de mouvements sociaux, collectifs et organisations divers, ont appelé à une grève de quatre heures. Cependant, face aux réactions méprisantes de la droite, une deuxième grève n’est pas exclue. Les syndicats pourraient organiser une grève d’une journée entière dans les prochaines semaines. (à suivre…)

(rvv)