Plus de 100000 à Berlin contre la réforme des retraites

Plus de 100000 à Berlin contre la réforme des retraites

Après l’Italie, c’est l’Allemagne qui est sortie dans la rue pour défendre les retraites. Près de 100000 altermondialistes, syndicalistes et militantEs de gauche ont défilé le samedi 1er novembre au Gendarmenmarkt (Berlin-Est) pour dénoncer les réformes néolibérales du gouvernement Schröder.


Les organisateurs/trtices de la manifestation (Attac-Allemagne), les membres des «Panthères grises», militantEs du PDS (l’ancien parti dirigent de la RDA) ou les grands syndicats allemands comme Ver.di, IG Metall, BAU ou GEW, tous ont marché ensemble, avec les anarchistes, les autonomes et toute une pléiade de collectifs.


Des dizaines de bus étaient venus de toutes les régions du pays à l’appel d’Attac-Allemagne. La participation a été un succès, que personne n’avait prévu (les attentes initiales étaient de 20000 personnes), et l’adhésion spontanée des berlinoisEs une surprise, même pour la police: «Tout au long de la manifestation, le nombre de participants n’a cessé d’augmenter», a indiqué un porte-parole de la police.


Suivant les exemples de l’Europe du sud, gouvernée par la droite, les politiques néo-libérales des partis de Gerhard Schröder et Joschka Fischer prévoient la fusion des aides sociales et des aides aux chômeurs de longue durée, des sanctions financières en cas de refus d’une offre d’emploi, ou encore une réforme de la santé visant à ce que les patients mettent davantage la main à la poche. Le chancelier allemand avait aussi annoncé que les 20 millions de retraités devraient se serrer la ceinture afin de contrôler un déficit des caisses de retraites qui pourrait atteindre les 10 milliards d’euros en 2004. Pour cette même année, il est prévu que les pensions soient gelées et que les retraités payent davantage de cotisations sociales.


Les manifestant-e-s portaient des banderoles «Schroeder, le voleur des retraites», ou encore «Rouge-vert, ça suffit, démission!», en allusion directe aux couleurs politiques du SPD et des Verts. Le porte-parole d’Attac a dénoncé: «Rouges et Verts sont responsables du plus gigantesque programme d’appauvrissement jamais connu de ce pays». Le manque d’une opposition au néolibéralisme a été invoquée par la plus grande partie des manifestant-e-s comme la principale motivation pour se faire entendre.

(rvv)