Il y a 10 ans, la chute du faucon noir…

Il y a 10 ans, la chute du faucon noir…

Il y a 10 ans, le 3 octobre 1993, un hélicoptère Black Hawk US était abattu par les milices somaliennes du général Aidid, tuant 18 soldats états-uniens. Cet épisode allait décider du désengagement de Washington de ce pays. Dès son arrivée au Pentagone, Donald Rumsfeld accordait un financement et un soutien logistique au réalisateur Ridley Scott, qui avait porté l’épisode au cinéma. La première de ce film était organisée en grande pompe au Pentagone. L’occasion pour l’administration Bush d’expliquer que, désormais, les Etats-Unis n’engageraient plus leurs forces que pour défendre leurs intérêts propres. Après le 11 septembre, cependant, il semble que le monde entier soit devenu l’arène privilégiée pour la défense de leurs intérêts. On connaît la suite…

Quand G. W. Bush dénonce une agente de la CIA

Philipp Agee, ex-agent de la CIA démissionnaire (1957-1969), avait dénoncé les activités de celle-ci en Amérique latine et révélé les noms de nombre de ses officiers dans un livre, «Inside the Company: The Cia Diary», publié en 1975. Il a continué depuis à s’en prendre aux activités de la CIA, récemment par rapport à Cuba. Pour empêcher la répétition d’un tel «couac», Georges Bush père, alors directeur de la CIA, puis Vice-président, avait obtenu du Congrès le vote d’une loi interdisant toute révélation publique concernant un agent des services secrets. Or, c’est aujourd’hui la Maison Blanche qui dénonce la femme de Joseph C. Wilson, ex-amabassadeur états-unien en Afrique et directeur aux affaires africaines du National Security Council (1997-98), comme agente de la CIA, au moment où celui-ci révéle que l’Irak n’avait en aucun cas pu se procurer de l’uranium au Niger. Histoire de jeter le trouble sur ce témoignage accablant.
(jb)

XVe Congrès de la LCR
Paris, 30 octobre – 2 novembre

Le XVe congrès de la Ligue Communsite Révolutionnaire se tiendra à partir du jeudi 30 octobre (à 13 h.) jusqu’au dimanche 2 novembre. Dix huit mois après la campagne pour les présidentielles et le succès de la candidature d’Olivier Besancenot, quelques mois après les grandes mobilisations sociales contre les «réformes» du gouvernement Raffarin (en particulier sur les retraites) et à quelques jours de la réunion du Forum Social Européen à Paris, ce congrès sera l’occasion de débattre de la situation politique française et européenne et des perspectives des révolutionnaires.


L’ordre du jour comprendra notamment: une discussion sur le bilan de la LCR depuis son dernier congrès national (juin 2000), une évalutation de la situation politique, un débat sur l’orientation de la LCR pour les échéances électorales de 2004 (élections régionales et européennes), une discussion et le vote d’une résolution organisationnelle sur la construction de la LCR ainsi que la proposition de nouveaux statuts.

4e Forum Socialiste<
Impérialisme et mondialisation néolibérale

Les 1er et 2 novembre prochains, à la Rouveraie, dans le canton de Neuchâtel, notre bimensuel organise son 4e Forum Socialiste de formation et de discussion, en collaboration avec solidaritéS Genève et Neuchâtel, avec le Collectif pour une Alliance Socialiste Vaud, ainsi qu’avec SoAl-Solidarität Berne et Bâle. Une traduction simultanée français-allemand est assurée pour les séances plénières.


Après avoir débattu de la situation internationale, de l’écologie, des nouvelles mobilisations sociales en Amérique latine et en Italie, ainsi que du féminisme, dans nos rencontres précédentes, nous avons décidé de parler cette fois-ci de l’impérialisme. Tout d’abord, de façon générale: que signifie en particulier ce concept à l’heure de la mondialisation néolibérale? Ensuite, par rapport à la Suisse: quelles sont les principales caractéristiques de l’impérialisme suisse?


Nos lecteurs/trices intéressés peuvent demander des renseignements et s’inscrire en téléphonant au 022-7400740 ou en envoyant un mail à info@solidarites.ch.
(jb)

Guerre de guérilla en Irak, Londres met la tête dans le sable, Washington s’inquiète

Au Royaume-Uni, Tony Blair n’en finit plus de se justifier. Dans un discours prononcé au congrès de son parti et reproduit par The Age, il s’affirme inébranlable. Pourtant, selon les sondages, ses concitoyens souhaitent majoritairement sa démission. Par ailleurs, pour les va-t-en guerre impérialistes, la réalité irakienne paraît de plus en plus difficile à «contrôler». Alors que le Pentagone pensait «pacifier» progressivement le pays, en éliminant rapidement les forces loyales à Saddam, c’est le scénario contraire qui se développe. La population, dès qu’elle peut résoudre ses problèmes de survie quotidiens, manifeste son opposition à l’envahisseur. De retour de Bagdad, Gary Anderson explique. dans le Washington Times, comment la Coalition commence à former une unité locale de contre-guérilla. Tandis que l’analyste Tammy Arbuckle préconise, dans le New York Times, de s’inspirer des techniques égyptiennes de contrôle du territoire pour mener ces opérations. La «guerre au terrorisme» devait être l’extension au Proche-Orient de la «guerre de basse intensité», conduite pendant cinquante ans en Amérique latine, elle pourrait effectivement susciter le développement de guérillas, incompatibles avec un projet d’occupation «léger».

Neuchâtel: PopEcoSol contre le mur de l’apartheid

Comme Azmi Bishara l’expliquait dans notre édition du xxx, le Mur de l’apartheid, soi-disant destiné à «protéger» Israël des actions terroristes, devrait serpenter sur 650 km. en grignotant une partie des territoires palestiniens. Il matérialise de façon extrêmement brutale le caractère discriminatoire et raciste de la colonisation israélienne depuis 1967. En effet, il pénètre déjà de 6 km en Cisjordanie et devrait s’enfoncer par endroits jusqu’à 16 km à l’intérieur des territoires occupés, facilitant la poursuite de la colonisation et du contrôle des de ces territoires par les autorités sionistes.


Pourtant, le 3 septembre 2003, le Grand Conseil de la République et Canton de Neuchâtel a rejeté une résolution présentée par le groupe PopEcoSol, demandant au gouvernement israélien l’arrêt immédiat de la construction du mur en Palestine, le démantèlement des sections existantes et une juste indemnisation des personnes lésées. Bien qu’une majorité de OUI se soient exprimée, ce résultat (58 pour, 17 contre, 34 abstentions) s’explique par le grand nombre d’abstentions, seul le Parti radical ayant massivement voté contre le texte. Pour son adoption, une majorité des deux tiers des présents était cependant requise.
(jb)