Rap sur les trottoirs...

Rap sur les trottoirs

«La marchandise a infecté à ce point les rapports humains et les conceptions de l’existence que l’inquiétante absence de tout esprit véritablement critique est en passe de régner partout. Ainsi, même les rappeurs aux discours les plus contestataires acceptent sans broncher le fait que leur pratique se mêle naturellement à la marchandise, quintessence de ce qu’ils sont censés combattre: le capitalisme. (…) Le Rap doit revenir sur les trottoirs, car il est une pratique de rue, un mode d’expression des exploités, des opprimés, dans les pays nantis». (Communiqué n° 12, avril 2003 – www.rapaces.fr.fm).

Soupape de sécurité de l’ennui durable

«Soit la culture est la marchandise qui fait passer toute les autres en tant que soupape de sécurité de l’ennui durable, soit par sa séparation de la vie quotidienne, le capitalisme mondialisé est une société sans culture détruisant les autres cultures.» (Manifeste polimutique – Avignon, juillet 2003, texte proposé par le Collectif à la «reproduction encouragée»).

Réinventer des espaces de vie

«Le renforcement d’une relation active entre l’art et la société suppose que de nombreux artistes soient soutenus dans leur désir de réinvestir des espaces de vie où s’inventent de nouvelles formes et où peuvent se concrétiser de nouveaux types de liens sociaux.» (Extrait de la résolution du Séminaire «La culture n’est pas une marchandise». Forum Social Européen de Florence, 8 novembre 2002).

Détruire le spectacle

«Les artistes révolutionnaires sont ceux qui appellent à l’intervention; et qui sont intervenus eux-mêmes dans le spectacle pour le troubler et le détruire.» (Extrait de Guy Debord, «Préliminaires: pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire», 20 juillet 1960).

Pour un art révolutionnaire indépendant

«La création véritablement indépendante à notre époque de réaction convulsive, de déclin culturel et de retour à la sauvagerie, ne peut manquer d’être révolutionnaire par son esprit même, car elle ne peut pas ne pas chercher une issue à un intolérable étouffement social. Mais que l’art dans son ensemble, que chaque artiste en particulier, cherchent cette issue par leur propre moyen, sans attendre quelque commandement du dehors, sans le tolérer, en le rejetant et en en couvrant de mépris tous ceux qui s’y soumettent» (Lettre de Trotsky à A. Breton, 22 décembre 1938).


(jb)