En finir ensemble avec un système capitaliste contre-nature!

En finir ensemble avec un système capitaliste contre-nature!

Les puissants se gargarisent de «développement durable», répandant l’illusion que leur croissance économique pourrait assurer le bien-être des humain-e-s. Nous y opposons l’«épanouissement indispensable» de ceux et celles qui cohabitent sur cette Terre.

Santé

Les dépenses de santé grèvent les ménages et les finances publiques. Les salarié-e-s sont fatiguées, stressés, malades, handicapés. L’espérance de vie des travailleurs-euses manuels est bien inférieure à celle des cadres. Un gâchis de dépenses et de souffrance inacceptable! Ce n’est pas avec plus d’hôpitaux, d’EMS, de permanences médicales que nous retrou-verons droit et joie de vivre pleinement. Il faut s’attaquer aux causes des maladies, accidents, handicaps et décès prématurés. Assainir nos logements et lieux de travail, supprimer les toxiques, à commencer par l’amiante qui empoisonne toujours… Interdire les OGM: principe de précaution oblige. Supprimer la pollution de l’air, des eaux, des sol. Interdire les biocides, insecticides, colles, peintures, solvants à risques… Et tant pis pour les profits des empoisonneurs qui en inondent les marchés.


Une autre santé est possible! Réagissons: ça souffre!

Travail

Que nous en ayons trop ou plus du tout, le travail assomme. Pour les salarié-e-s, stress, troubles musculaires, horaires de nuit et journées de travail interminables. Pour les chômeurs-euses privations, angoisse et culpabilisation. Pourquoi? Les futiles plaisirs de consommer les produits que nous fabriquons ne compense plus la peine qu’on a à les produire. Le Capital nous fait travailler trop, pour produire mal des biens dont la plupart ne répondent plus à nos besoins mais aux seul intérêt de qui s’enrichit en les vendant. Les marchandises nous étouffent, leur production nous épuise, la publicité nous leurre, les profits de leur vente engraissent les puissants et leurs déchets encombrent les décharges, épuisent les ressources non renouvelables et polluent l’atmosphère…


Un autre façon de produire est possible! Réagissons: ça épuise!

Constructions

Les lobbies du bét on et du bitume ont conquis ville et campagnes. Guère de lopin de terre fertil e qui ne soit défo ncé par les trax et bétonné. Guère de bâtiments ou d’ouvrage d’art qui échappe aux rénovations arbitraires ou aux démolitions sauvages. Ces chantiers qui éven-trent les villes s’ouvrent sans l’accord des citoyen-ne-s, des locataires, des contribuables qui les paient jusqu’au dernier centime. Ceci pour le plus grand plaisir des exploiteurs de main d’œuvre, des vendeurs de matériaux, des spéculateurs fonciers ou propriétaires immobiliers. La plupart des ces travaux d’inutilité publique sont commandés aux entreprises privées par des «pouvoirs» publics qui n’en contrôlent plus ni l’utilité, ni l’opportunité, ni les coûts, faute de moyens en personnel, de compétences, de consultation des principaux intéressés: locataires, citoyen-ne-s, usagers-ères.


Une autre façon de gérer le sol et les constructions est possible! Réagissons: ça bétonne!

Environnement

Plus besoins des statistiques savantes: les ressources énergétiques non renouvelables s’épuisent à la même vitesse grand V que s’accumule les gaz à effet de serre qu’elles dégagent dans l’atmosphère. Terre, champs, forêts, faune et flore menacées par les lobbies du pétrole sont notre biotope commun, notre milieu vital, notre maison à tous. L’économie capitaliste n’assurera plus jamais l’épanouissement de l’espèce humaine et son argent ne fera pas pousser la moindre fleur. Quelles sont les valeurs à défendre: la bourse… ou la vie? Il faudra choisir une fois pour toutes entre la conservation des ressources naturelles et leur destruction par ceux qui les accaparent pour les vendre.


Une autre gestion des ressources de la Planète est possible! Réagissons: ça chauffe!

Energie

Toutes les études montrent l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme la consommation de combustibles fossiles dont les réserves fondent comme neige au soleil. C’est pourquoi les marchands de pétrole intensifient le pillage des réserves, avec armes de destruction massive et terrorisme d’Etat. Il faut remplacer pétrole et uranium par l’énergie solaire, abondante, renouvelable et gratuite, mais cela n’intéresse guère la bourgeoisie et ses Etats: la gratuité ne procure pas de profits! Le choix des moyens de transport automobile et de chauffage a été imposé par les lobbies pétroliers. Il est devenu impossible pour la plupart d’entre nous d’aller au travail à pied ou à vélo, de nous chauffer au bois ou de nous éclairer au solaire. Pourtant ce qui est possible c’est de nous élever contre le pillage des dernières ressources pétrolières qui cherchent à nous rendre complices des guerres impériale. «Pas de sang pour du pétrole» disons-nous? Alors exigeons que soit mis fin à l’embargo sur les sources d’approvisionnement énergétique renouvelables…


Un autre approvisionnement énergétique est possible! Réagissons: le pétrole s’épuise!

Consommation

Les déchets s’accumulent, leur masse, s’accroît sans cesse, empoisonne et étouffe. Il n’est plus possible de multiplier décharges, stations d’incinération, d’épuration, d’entreposage des déchets radioactifs et toxiques. Il faut les éliminer à la source, à la production. La plupart des produits disparates mis en vente sont inadéquats, irréparables, éphémères. Les pièces de rechange, les échanges standard, les ateliers de réparation, les services après-vente, les équipes d’entretien disparaissent: pas rentable, on jette. Nous devons contraindre les patrons à produire moins mais mieux… ou à rendre leurs tabliers. Les consommateurs-trices doivent boycotter les produits éphémères, irréparables, polluants, dangereux.


Un autre mode de vie est possible! Réagissons: les ressources s’épuisent!

Planète

L’humanité fragile ne supporte cette foire d’empoigne ou les riches terrorisent les pauvres pour les piller et les exploiter davantage. Les ressources naturelles appartiennent à tous les êtres qui en dépendent. C’est ensemble que nous devons les gérer parcimonieusement pour en bénéficier toutes et tous, les êtres en vie et ceux à naître. L’esclavage néolibéral doit être aboli: il n’est plus admissible que des enfants, des mal nourris, travaillent comme des bêtes pour satisfaire la boulimie de consommer de nantis. La Terre doit être ouverte à tous: il n’est plus admissible qu’hommes, femmes et enfants soient bloqués aux frontières, parqués dans des camps, interdits de travail et de séjour, privés de papiers. Ce n’est que toutes et tous, solidaires, que nous pourrons sortir du bourbier universel dans lequel la bourgeoisie a plongé la Planète.


Un autre monde est nécessaire! Réagissons, ça urge!

François ISELIN