De l'apatride au travailleur sans statut légal, l'Etat national définit des statuts d'exclusion qui criminalisent celles et ceux qu'ils visent, les privant des droits humains les plus élémentaires et les vouant à une sorte de « mort de papier ». En même temps, ils restent corvéables à merci sur un marché du travail où ils incarnent la figure de l'esclave moderne. Enfin, ils sont le prétexte d'une activité policière en perpétuelle expansion, qui vise d'abord à les faire vivre dans la peur. La réflexion qui suit concerne la France, mais elle s'applique trait pour trait à la situation que nous vivons aujourd'hui…