Votations · 25 sept 22

NON à AVS 21 : une réforme sexiste et antisociale

S’il était accepté, le projet AVS 21 contribuerait à renforcer les inégalités de genre liées au
système capitaliste. En prévoyant de relever l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65
ans, il pénalise à nouveau les femmes qui, rappelons-le, effectuent encore aujourd’hui
70% des tâches dites de care (« soin » en anglais). Ce sont en effet elles qui s’occupent
des enfants, des personnes âgées, du ménage et de nombreuses autres tâches
dévalorisées et néanmoins essentielles. Lorsque ces tâches sont endossées dans un cadre
professionnel (aide-soignante, femme de ménage ou encore puéricultrice), elles sont mal
rétribuées. Dans le cadre privé, elles ne sont même pas reconnues comme un travail, ce qui
participe à entraîner les femmes dans la pauvreté à l’âge de la retraite, puisque celles-ci
touchent des rentes en moyenne inférieures de 37% à celles des hommes. En demandant
aux femmes de travailler une année supplémentaire, cette réforme les discrimine à
nouveau. Pour financer les 10 milliards d’économie prévus par AVS 21, il suffirait d’ailleurs
de faire disparaître la part inexpliquée de l’inégalité salariale entre les hommes et les
femmes, ce qui entraînerait une augmentation des cotisations !


Ce n’est pas l’AVS qui va mal, mais le 2e pilier. En échouant à garantir les rentes
promises, il démultiplie les inégalités salariales au niveau du montant des retraites. La
preuve : 337 000 retraité·e·x·s, dont les 2/3 sont des femmes, doivent recourir aux
prestations complémentaires pour survivre. L’augmentation des rentes est impérative. Une
solution simple pour rendre notre système de prévoyance plus durable, plus solidaire
et plus juste serait de fondre le 2e pilier, gouffre à salaires, dans l’AVS, qui aura alors
toutes les ressources pour devenir une véritable assurance sociale. De plus, un tel
système mettrait fin aux investissements massifs que font les caisses de pension dans les
énergies fossiles ou encore dans l’immobilier. N’est-ce pas absurde que notre propre argent, celui de notre deuxième pilier, soit utilisé par ces financiers pour détruire l’environnement et contribuer à l’augmentation de nos loyers ? Renforcer l’AVS permettrait d’aller vers un système de retraites plus écologique, favorisant la redistribution des richesses et oeuvrant ainsi à plus de justice sociale.

Accepter d’augmenter l’âge de la retraite des femmes, c’est aussi et surtout ouvrir la
porte à l’augmentation de l’âge de la retraite pour tou·te·x·s. Une initiative qui prévoit
un départ à la retraite à 67 ans a d’ailleurs été déposée. Or, les effets seraient terribles
sur les personnes entre 60 et 65 ans, surreprésentées parmi les chômeur·euse·x·s de
longue durée. Aujourd’hui les chiffres le démontrent : un an avant l’âge de départ ordinaire à la retraite, seule une personne sur deux travaille encore. Les perspectives sur le marché du
travail ne vont pas s’améliorer magiquement ! Augmenter l’âge de la retraite ne va que
pousser encore plus de personne vers le chômage de longue durée ou l’aide sociale.
Il est essentiel de s’opposer à AVS 21 qui n’est qu’un premier pas pour ceux qui veulent
nous faire travailler toujours plus et remettent en cause les acquis sociaux.

Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’économies sur le dos des femmes, mais
d’une augmentation des rentes AVS et d’une baisse de l’âge de la retraite pour
tou·te·x·s ! Nous voulons travailler moins pour vivre mieux et profiter d’une vraie
retraite !
Pour un véritable système de retraite égalitaire et solidaire, féministe et écologique !

NON à la hausse de la TVA : un impôt injuste

En lien avec la réforme antisociale AVS21, il est également prévu un financement
additionnel de l’AVS par une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). En réalité, ne
soyons pas dupes, il ne s’agit que d’un impôt déguisé qui va frapper de plein fouet les
personnes les plus précaires, parmi lesquelles les femmes sont d’ailleurs surreprésentées ! En effet, contrairement à l’impôt sur le revenu, progressif, la TVA est une taxe prélevée lors de tous les achats, et touche donc tout le monde indistinctement. L’impact sera même plus fort pour les personnes disposant d’un faible revenu, forcé·e·x·s d’en utiliser une plus grande part que les riches qui épargnent. Il s’agit donc à nouveau d’une mesure antisociale. Ce financement additionnel via l’augmentation de la TVA est une double pénalité pour les femmes qui vont devoir payer doublement cette réforme !

NON à l’arnaque fiscale de la suppression de l’impôt anticipé

La droite et les milieux patronaux reviennent avec leur tactique du salami qui consiste à
tenter de supprimer un par un les impôts fédéraux, sans prendre en compte le rejet très
large (63%) de la suppression du droit de timbre en février. L’offensive réactionnaire
contraint donc les plus pauvres à payer plus (hausse de la TVA) et travailler plus (AVS
21), tout en facilitant la fraude fiscale pour les plus riches (suppression de l’impôt
anticipé). Ce serait en effet la conséquence directe de l’abolition de l’impôt anticipé sur les obligations prévue par la droite. Cet impôt dit « de garantie » sert à empêcher la criminalité fiscale en retenant 35% de l’argent versé aux détenteur·ice·x·s d’obligations, la plus part du temps des personnes fortunées. Cet argent est remboursé aux investisseurs suisses après la
déclaration de leur revenu, et aussi pour les investisseurs étrangers, dépendant de leur pays
d’origine. « Pas assez attractif » selon la droite. Un bon prétexte pour encourager la
fraude et vider les caisses publiques. Votez NON à cette nouvelle arnaque fiscale !

OUI Pour un élevage respectueux des animaux

Dans le contexte actuel d’urgence climatique, l’élevage industriel comme nous le
connaissons aujourd’hui doit cesser. Le rapport du GIEC est très clair, nous devons à
minima réduire d’un tiers notre consommation de produits carnés. De plus, il est
temps de prendre réellement en compte le bien-être animal. Actuellement, c’est 50%
des porcs et 90% des poulets d’engraissement qui ne profitent jamais du plein air.
L’initiative contre l’élevage intensif exige la fin de la production animale industrielle
en Suisse d’ici 25 ans. Il est donc impératif de développer une agriculture tournée vers
l’avenir et plus respectueuse des animaux et des ressources naturelles.
À l’heure actuelle, une grande partie des animaux vivent leur triste et courte vie dans
de grandes exploitations d’engraissement semblables à des usines. C’est là que
l’initiative entre en jeu pour exiger des espaces permettant, par exemple, des interactions
entre les animaux, un accès à l’extérieur mais également des conditions d’abattage évitant
au maximum les souffrances inutiles (en réduisant par exemple le temps de transport
jusqu’à l’abattoir).
Cette initiative n’est qu’un premier pas vers la fin de la souffrance animale. Elle est
toutefois nécessaire pour commencer dès demain à améliorer les conditions de vie et
de détention des animaux : votons OUI à un élevage plus respectueux !