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International : De Lausanne à Genève, 1200 personnes ont marché pour Afrin


Demir Sonmez

Le 20 janvier 2018, l’armée turque a lancé une vaste offensive militaire, aérienne et terrestre, sur la province d’Afrin, au nord-ouest de la Syrie.

Cette région abrite une population à majorité kurde et est contrôlée par le Parti de l’union démocratique (PYD) et ses Unités de protection du peuple (YPG). Ankara considère les YPG et le PYD en Syrie comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que les États-Unis, l’Union européenne et la Turquie qualifient d’organisation terroriste. Dans cette offensive, l’armée turque est assistée par des milices syriennes à la solde d’Ankara, en grande majorité islamistes.

Le 24 février, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution réclamant un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien, mais elle n’a pas été respectée. Cette agression a bénéficié d’un soutien de facto de la Russie, qui a retiré ses troupes de la région au moment de l’offensive, ainsi que du silence complice des Etats-Unis.

Pour dénoncer cette attaque meurtrière et le silence complice de la «communauté internationale», les organisations kurdes d’Europe ont organisé une marche de Lausanne à Genève. Rassemblant près de 1200 personnes, elle s’est conclue le 16 février par un rassemblement sur la place des Nations, devant l’ONU. solidaritéS était présent et a témoigné son soutien aux victimes et à la lutte pour l’auto-détermination du peuple kurde.

Jean Burgermeister