RIE3

RIE3: Le comité référendaire constitué

Alors que les chambres s’apprêtent à adopter une mouture particulièrement scandaleuse de la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE 3) lors de la session de juin, un comité référendaire national s’est créé mardi 12 avril dernier pour s’opposer à cette offensive.
Nous y voilà.  Après des mois d’attente, de discussions et de préparation, la décision a été prise et le référendum contre la RIE  3 sera lancé début juillet au niveau national. Un comité référendaire composé de solidaritéS, du Parti Socialiste Suisse, du Parti Suisse du
Travail, des Jeunes Verts et d’Attac a ainsi vu le jour et commence son élaboration.
 

Le PSS rallie le camp des référendaires

Après les annonces du Parti Suisse du Travail et de solidaritéS qui se sont déclarés prêts à lancer le référendum, c’est au tour du PSS de rejoindre le camp des référendaires. Ainsi, devant l’arrogance de la droite et de l’extrême droite et leur clair refus de négocier un compromis dont le PSS est si friand, les socialistes se retrouvent obligés de mener la bataille à nos côtés. Cette décision qui renforce fortement le front de lutte contre la RIE 3 ne doit pourtant pas éclipser le fait qu’elle prend racine dans la dureté du projet qui sera accepté en juin.

Une réforme au service des plus fortunés

La réforme nationale sera en effet d’une violence rare et se traduira immanquablement par un creusement net des inégalités sociales en Suisse. Elle permettra notamment d’accélérer les politiques d’austérité  de manière brutale, en démantelant les services publics, mais servira aussi de justificatif pour détruire petit à petit le système d’assurances sociales et les acquis sociaux. Et le tout permettra d’accroître significativement les profits des actionnaires et des patrons.

Un combat à mener dans chaque canton

Si, bien sûr, la création d’un comité référendaire au niveau national est une très bonne nouvelle, la capacité à récolter les 50 000 signatures nécessaires puis à faire une capable de contrer la puissance financière de la bourgeoisie – qui défendra becs et ongles sa réforme – dépendra largement du travail de construction de comités locaux reposant sur de réelles forces sociales.
 
Dès aujourd’hui, il nous faut commencer à organiser des fronts anti-austérité dans chaque canton en multipliant les contacts. L’enjeu est de taille. Nous devons être capables de réunir les différents secteurs qui composent la société, travailleurs·euses du privé et du public, les associations d’usagers·ères des services publics, les associations subventionnées, les milieux culturels, les précaires, les étranger.ère.s, les étudiant·e·s, etc.
 
C’est toutes et tous ensemble, que nous pourrons faire entendre notre voix, unir nos luttes contre ces politiques d’austérité et faire échouer la RIE 3.
 
Pablo Cruchon