Rencontres internationales de jeunes anticapitalistes

Rencontres internationales de jeunes anticapitalistes : Grèce, climat et féminisme en débat

Pour la deuxième année consécutive, des camarades de solidaritéS ont participé aux 32e Rencontres internationales des jeunes anticapitalistes de la Quatrième internationale organisée cette année par les camarades belges de la Ligue communiste révolutionnaire et des Jeunes anticapitalistes. Retour sur sept jours de conférences, formations, débats et fêtes au milieu d’une réserve naturelle au nord de la Belgique.

Cette semaine a permis  d’intenses d’échanges politiques avec des camarades venu·e·s d’Allemagne, Belgique, Brésil, de l’État espagnol, Danemark, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Mexique, Sahara occidental, Ukraine et Suisse. Le camp s’est notamment focalisé sur la COP21 dans l’objectif de renforcer et radicaliser la grande mobilisation sur le climat autour du sommet à Paris à la fin de cette année. Les débats stratégiques et tactiques sur la situation politique en Grèce ont également occupé une place prépondérante tout au long de la semaine. La ligne défendue par les camarades d’Antarsya était celle de la nécessité d’une coalition indépendante de révolutionnaires avec un programme de rupture avec le capitalisme européen et grec pour ouvrir la voie vers le socialisme. Cette ligne politique n’était cependant pas partagée par tou·te·s les participant·e·s qui souvent dans leurs propres pays intègrent des projets politiques plus larges de front unique composé de «réformistes» comme les Anticapitalistas au sein de Podemos.

Les questions féministes et les luttes LGBTI*Q ont également été un point fort du camp autant sur le plan théorique que pratique. Les deux journées spécifiques se sont en effet conclue par une fête non mixte et par la traditionnelle fête LGBTI*Q qui a pour objectif de donner un espace d’expression pour les personnes LGBTI*Q et pour toutes les personnes désirant découvrir une sexualité autre qu’hétérosexuelle et déconstruire certains comportements hétérosexistes.

Enfin, cette semaine a permis également de tisser des liens et construire des dynamiques unitaires avec les camarades de différentes organisations anticapitalistes suisses présentes, à savoir le Mouvement pour le socialisme (MPS) et la Gauche anticapitaliste (GA). Plusieurs camarades partageaient l’avis qu’il était nécessaire de faire exister en Suisse une organisation de gauche radicale nationale qui résiste et lutte face au rouleau compresseur néolibéral et xénophobe et qui soit liée aux mouvements sociaux et écologistes. La délégation suisse s’est d’ores et déjà donné rendez-vous l’été prochain en Espagne pour les 33es rencontres qui seront organisées par les camarades d’Anticapitalistas. SI SE PUEDE !

Jorge Lemos