Urgent: signez et faites signer le référendum lancé par le GSSA

Urgent: signez et faites signer le référendum lancé par le GSSA : Pas de nouvelles casernes aux frais des contribuables et des locataires

Le pari de récolter près de 8000 signatures d’ici le 3 juin est un peu fou, mais l’enjeu est de taille: le référendum contre la construction d’une nouvelle caserne est un moyen concret de s’opposer au développement sans frein de la politique sécuritaire et antisociale de la droite genevoise. 

solidaritéS soutient ce référendum, que nos lecteurs et lectrices du canton de Genève trouveront encarté dans ce numéro. L’appel à signer et à récolter des signatures est on ne peut plus pressant. Le délai est très court et sans une participation massive pour aider à l’aboutissement du référendum, nous nous retrouverons ces prochaines années avec trois nouvelles places d’armes dans le canton de Genève, construites avec l’argent des contribuables genevois et des locataires du futur site des Vernets.

 

Ces nouvelles places d’armes, au coût final de près de 75 millions, s’ajoutent à d’autres infrastructures sécuritaires en cours de réalisation : agrandissement de la prison de Champ-Dollon, nouveaux centres de rétention et d’expulsion de réfugié·e·s. Dans le cas de la réalisation de la nouvelle caserne de Meyrin, prévue pour loger 300 militaires, le lien entre politique sécuritaire et politique antisociale est particulièrement direct. En effet, les charges de la délocalisation de l’armée seront portées en grande partie par les futurs locataires du site des Vernets puisque les promoteurs immobiliers pourront procéder à un «déplafonnement des loyers maximums des logements» pour payer les charges liées au départ de l’armée.

Le projet de délocalisation de l’armée du site des Vernets rappelle celui de la délocalisation de l’ancien stade des Charmilles, remplacé par un stade nouveau et plus grand à la Praille. Dans les deux cas, les surcapacités des nouvelles infrastructures sont évidentes. Le nouveau stade est quasi désert en permanence et on ne comprend pas le besoin de nouvelles casernes pour une armée qui, ces 20 dernières années, a réduit ses effectifs de 600 000 hommes à 120 000.

Dans les deux cas, les promoteurs tirent leur épingle du jeu, avec un nouveau parc immobilier sur le site des Charmilles, un centre commercial à la Praille et une tour commerciale et des logements aux loyers déplafonnés aux Vernets. Dans les deux cas, ce sont surtout les contribuables qui sont priés de passer à la caisse pour le financement. C’est choquant pour la construction d’infrastructures destinées au sport-business et tout aussi choquant pour des infrastructures militaires qui devraient être du seul ressort de la Confédération.

 

A vos stylos, merci de récolter des signatures dans votre entourage, nous avons besoin de la participation active de tous et toutes !

 

Tobia Schnebli