Contre la logique de la concurrence, par la pratique de la solidarité

Nous poursuivons le tour d’horizon des mouvements et organisations contestataires en Suisse. Ici c’est au tour de…

 

Nous sommes le RJG – Revolutionäre Jugendgruppe (Groupe de la Jeunesse révolutionnaire) de Berne; notre groupe s’engage depuis plus de six ans pour une politique anticapitaliste et extraparlementaire.

 

 

Ce que nous voulons :

  • l’autogestion au lieu de l’exploitation
  • une économie basée sur les besoins au lieu du capitalisme
  • la solidarité au lieu de la concurrence
  • une société sans classes au lieu de structures hiérarchiques
  • c’est-à-dire que nous voulons la révolution sociale au lieu des réformes !

 

Nous sommes :

des jeunes gens unis par la volonté de vivre dans un monde libéré de l’exploitation et de l’oppression. Nous ne voulons pas que des êtres humains disposent d’autres êtres humains !

    Puisque nous voulons vaincre l’ensemble du système capitaliste, notre politique ne s’appuie pas sur le parlementarisme, mais sur une organisation extraparlementaire. Nous ne voulons pas d’une politique de la délégation, comme elle est pratiquée par la Juso (Jeunesse socialiste) et d’autres organisations de jeunesse ou partis. Chez nous, tout le monde peut être actif sans se préoccuper de son électorat.

 

Que faire ?

Le système capitaliste envahit presque tous les domaines de l’existence. On peut le constater par exemple à travers :

 

— la pression de la concurrence à l’école. Qu’il s’agisse de notes, de vêtements ou d’image, partout les uns jouent contre les autres. Cela augmente la pression sur chacun et chacune pour être meilleur que l’autre.

 

— la charge de travail en appren-tis-sage ou au travail. Bosser durement chaque jour plus de 8 heures pour qu’à la fin du mois tu ne touches qu’une petite fraction de ce que tu as effectivement produit.

— les achats au supermarché. Seul celui ou celle qui dispose d’argent peut combler ses besoins. Cela signifie : peu importe ta faim, si tu n’as pas d’argent, tu resteras affamé. Si tu ne l’acceptes pas, tôt ou tard tu feras connaissance avec la répression, cette forme  du monopole de la violence de l’Etat.

 

Ce ne sont que trois des innombrables effets du capitalisme sur notre vie !

    Te sens-tu impuissant et désarmé devant cette réalité ? Sois critique, ne considère pas l’ensemble de manière superficielle, change de point de vue, regarde de plus près et demande-toi : « que puis-je faire? » Il existe de nombreuses possibilités différentes d’agir contre le capitalisme, voire de le combattre et même de le vaincre.

    Comme le système capitaliste pénètre dans tous les domaines de notre existence, nous pouvons aussi lui résister et le mettre hors jeu partout où cela nous touche. Quelquefois très brièvement seulement, pendant un moment. Quelquefois plus longuement – et alors quelque chose de nouveau peut en surgir. Quelque chose qui ne dit pas « qu’est-ce que cela m’apporte ? », mais « qu’est-ce que cela nous apporte ? », la solidarité repoussant alors la concurrence.

 

Faire quelque chose contre le capitalisme signifie donc commencer partout, dans ta vie quotidienne, à refuser et à combattre ce système qui paraît tout puissant. Quelques possibilités par exemple : 

  •     opposer la solidarité pratique à la logique de la concurrence
  •     refuser l’exploitation
  •     repousser l’oppression par la révolte
  •     saboter la domination pour l’annihiler
  •     empêcher la soif du profit par la grève
  •     et bien d’autres choses encore 
  •     restons créatifs ! 

 

Pour se confronter à ces possibilités, en discuter, développer d’autres idées, se soutenir mutuellement et mener une résistance collective (« Allein machen Sie dich ein ! ») , nous nous sommes rassemblés dans le Groupe de la Jeunesse révolutionnaire (RJG).

Mettre en question ce système, le changer, te tient-il à cœur ? Alors, deviens actif, chez toi, dans ta vie quotidienne, dans ta région. Cherche ceux et celles qui partagent tes idées, regroupez-vous, soutenez-vous mutuellement. Anticapitalise ta vie ! 

 

Information, organisation, révolution.

 


A propos de la journée de lutte des femmes

 

Le sexisme et les structures patriarcales sont une réalité d’aujourd’hui. C’est le principe le plus important, le plus fondamental à conserver lorsque l’on veut discuter de cette question. Pour de nombreuses personnes, l’oppression des femmes et leur représentation discriminante semblent visiblement appartenir depuis longtemps au passé. « Nous avons déjà eu une majorité de femmes au Conseil fédéral » ou « les femmes sont maintenant très présentes dans l’économie » sont des  déclarations courantes, qui passent largement à côté du problème réel. Car il ne s’agit pas d’obtenir que les femmes soient traitées sur un pied d’égalité en exploitant et en gouvernant comme les hommes. Les hommes et les femmes — et toutes les personnes qui ne veulent pas se soumettre au schéma « femme/homme » – doivent pouvoir vivre sans oppressions, contraintes et stéréotypes. Cela signifie que chacun et chacune doit pouvoir façonner sa vie le plus librement possible. Aujourd’hui, encore plus fortement que par le passé, les femmes et les hommes sont soumis à des critères sexistes. Sur ce point, la publicité et la consommation imprègnent fortement  notre société. Par exemple, le même produit existe en deux versions différentes. Tout cela commence dès l’enfance, avec les vêtements et les jouets différenciés en rose et bleu dans les magasins. Les rôles de sexe dominent nos activités quotidiennes et nos consciences. La rupture avec ces constructions artificielles, qui ne servent que la maximisation du profit et l’enrichissement de quelques-uns, est la véritable déclaration de guerre au sexisme et au patriarcat.

    Nous soutenons la journée de lutte des femmes le 7 mars et appelons à participer au bloc antisexiste lors de la manifestation de Berne. 

 

RJG

rjg@immerda.ch