Non à la criminalisation de la solidarité avec les migrant-e-s!

Le 2 décembre dernier à 7 heures du matin, quatre agent·e·s de la Police de sûreté vaudoise ont fait une perquisition au domicile d’une militante du collectif Droit de rester. Les gendarmes espéraient y débusquer une migrante érythréenne et ses deux enfants pour les expulser en Italie.

 

La militante en question a accompagné cette femme, lors d’une convocation dans les bureaux du Service vaudois de la population (SPOP). Celui-ci  l’a dénoncé à la Justice de paix, laquelle a ordonné une perquisition, estimant qu’«il y a tout lieu de penser que la personne intéressée se trouve cachée dans son logement». Une employée du SPOP était même postée dans l’immeuble pendant la descente de police ! Malgré les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l’homme, désavouant les autorités helvétiques qui voulaient refouler une famille afghane en Italie, les autorités vaudoises continuent à tout mettre en oeuvre pour renvoyer en Italie une femme et ses deux enfants. La Justice de paix n’hésite pas à qualifier cette perquisition au domicile d’une militante de «légitime» et «proportionnée aux circonstances». Cette mesure répressive est fondée sur des dispositions de la loi sur les étrangers (LEtr). ll s’agit d’intimider les membres du collectif Droit de rester, afin de les empêcher d’accompagner dans leur lutte des mi­grant·e·s me­nacé·e·s de renvoi. Un appel de soutien a été lancé pour dénoncer ces méthodes. solidaritéS Vaud s’y associe pleinement. JL