Campagne contre le nationalisme et le racisme

Campagne contre le nationalisme et le racisme : «Je ne suis pas raciste mais...»

Le nationalisme ne doit pas seulement être combattu au moment où il se manifeste sous forme de racisme, mais bien avant. Déjà la catégorisation étatique entre « citoyen·ne·s suisses » et « étranger·e·s » est fort problématique et doit être remise en cause. C’est le message d’une campagne qui a démarré le 4 octobre par une manifestation à Berne.

«Je ne suis pas raciste, mais…» est une phrase que l’on entend aussi bien dans la bouche d’antifascistes que d’ad­hé­rent·e·s à l’UDC. Mais alors que les gens se distancient d’un racisme trop ouvertement outrancié, le nationalisme et le patriotisme sont des attitudes largement acceptées et peu remises en cause. La campagne du «Bündnis alle gegen rechts» (Coalition de tou·te·s contre la droite) appelle à questionner les notions de nationalisme et de patriotisme, pour «comprendre, nommer et combattre le racisme». Afin de pouvoir s’adresser à un public large, une brochure a été réalisée énonçant une série de questions introductives qui illustrent à quel point les « lunettes nationales » déterminent notre perception du monde : «Qu’est-ce que tu veux dire par ‹nous sommes champions du monde?», «Pourquoi sommes-nous soulagés quand nous entendons que parmi les victimes d’un accident d’avion il n’y a pas de ci­toyens·nes suisses?»

 

 

Manifestation, anti-flag action et autres actions militantes et créatives

 

La campagne a démarré samedi 4 octobre avec une manifestation non-autorisée en vieille ville de Berne. Une anti-flag action a débuté le même jour : jusqu’au 18 octobre, des drapeaux nationaux peuvent être échangés contre une bière gratuite au bar du centre autonome de la Reitschule. 

La peur de vol de drapeaux a amené les autorités de Berne à faire un premier pas contre le nationalisme : elles ont enlevé tous les drapeaux suisses en vieille ville. Les organisateurs.trices de la campagne les ont remercié et ont profité des porte-drapeaux vides pour y poser des drapeaux noirs et rouges.

Le soir du 16 octobre aura lieu une autre action sur la place de la gare, intitulée « A l’assaut de la forteresse Europe – jeu d’échelle antifasciste et antiraciste ». 

 

Mirjam Brunner

 

Pour le programme entier de la campagne, avec conférences-débats et soirées films, ainsi que la brochure, voir :
buendnis-gegen-rechts.ch