La droite de «combat»

164 millions d’économies dans le budget 2016 : c’est la décision du Grand Conseil neuchâtelois sur la base d’une motion de l’UDC derrière laquelle se sont engouffrés le PLR, le PDC et les Verts’libéraux (on voit bien qui est le chef d’orchestre et qui sont les exécutants). 

Après les baisses d’impôts en faveur des plus riches et des entreprises, il en est toujours qui trouvent que cela n’est pas assez. Evidemment aucune proposition sur la manière de réduire les dépenses n’a été faite. L’éditorialiste de l’Express/Impartial a titré «Des économies électoralistes» pour terminer son billet par «Quand on pense à court terme pour des raisons électoralistes, on laisse de côté l’intérêt public. C’est regrettable.?» Il y a là un fond de vérité, dont hélas les plus faibles, mais aussi les enfants et les jeunes feront les frais, une fois de plus. Facile de voter des coupes qui entraîneront inéluctablement des suppressions de postes de travail, mais après, il faudra des programmes coûteux pour réinsérer les personnes de plus en plus nombreuses qui se retrouvent à l’aide sociale?; ça cela n’est plus de la stratégie électorale.

 

Résister contre les coupes

Dans l’enceinte du parlement, c’est l’exemple bernois qui a été évoqué : ce dernier prévoit la suppression de 600 postes avec pour conséquence, entre autres, la déglingue du système de santé de ce canton. Et d’autres conséquences sont à attendre à Neuchâtel : la formation sera visée à coup sûr, étant donné les couts qu’elle représente, et idem pour les prestations sociales. 

Comment tout cela se terminera, cela reste à voir, mais la résistance du personnel, la mobilisation syndicale, celles des en­seignant·e·s, des élèves et des parents jouera un rôle essentiel dans ce bras de fer. Affaire à suivre. ME