Oui aux parkings-relais pour les pendulaires

La loi soumise au vote demande que le Canton de Genève finance à hauteur de 50 % la construction de 5 parkings « Park & Ride » (P+R) en France voisine. Un projet indispensable pour encourager les pendulaires à déposer leur véhicule aux portes du canton et à utiliser les lignes de transports publics transfrontalières pour venir à Genève.

Pollution, embouteillages, bruit, stress… À Genève, la situation exige de prendre des mesures pour réduire le trafic motorisé et ses nuisances. Ces dernières années, des efforts ont été portés sur le développement des transports publics. Mais il manque par endroits les infrastructures pour que les pendulaires déposent leur véhicule et continuent leur trajet en bus. C’est ce que permettent les P+R, avec un abonnement parking + TPG à prix incitatif.

 

Retenir les véhicules pendulaires hors du canton

L’objectif est de diminuer le trafic de transit à Genève, qui péjore la qualité de vie et génère embouteillages et atteintes à la santé. Alors qu’on a, dans le passé, parfois construit des P+R trop près du centre, les parkings prévus dans ce projet sont situés en France (Veigy, Annemasse, St-Julien) et seront reliés à Genève par des lignes de transports en commun transfrontalières. Dans ces conditions, les P+R prennent tout leur sens.

 

Excellent rapport coût/efficacité

L’investissement prévu pour ces parkings est modeste. Avec seulement 3 millions, on permettrait la construction de 5 parkings d’échange. Si on les construisait en Suisse, on payerait jusqu’à 10 fois plus cher pour le même nombre de places. De plus, les frais de gestion et d’entretien de ces P+R seront à charge de la France. Le rapport coût / efficacité est excellent.

Les opposants au projet prétendent que c’est à la France de payer l’intégralité des coûts de construction. C’est oublier que ce sont avant tout les habitant·e·s de Genève qui ont intérêt à voir le trafic diminuer. Rappelons aussi que Genève perçoit, par rapport à d’autres cantons frontaliers, une part plus importante des impôts à la source prélevés chez les frontaliers.

Les opposants prétendent que ces dépenses empêcheraient d’investir dans d’autres projets. Mais ce sont les mêmes qui veulent gaspiller des milliards dans une traversée de la rade et du lac. Ce sont les mêmes aussi qui défendent les cadeaux fiscaux aux plus nantis ces 15 dernières années : 1 milliard par an en moins pour la collectivité. 

 

Une autre région est possible

Accepté à une large majorité du Grand Conseil, ce projet est soumis au vote suite à un référendum porté par le MCG avec des arguments anti-français haineux. Aux antipodes de ceux qui veulent opposer les habitant·e·s et travailleurs·euses de la région genevoise les uns aux autres, nous voulons une région transfrontalière socialement juste et écologiquement soutenable. Ce projet, qui s’inscrit dans la logique de la construction du CEVA et de la prolongation prévue des trams vers la France contribuera à une mobilité plus écologique.

   Pour réduire le trafic en ville, votons OUI à cet investissement important! TS


OUI à une baisse des tarifs TPG

Le 18 mai, les électeurs·trices genevoise voteront à nouveau sur l’initiative pour une baisse des tarifs TPG, acceptée en 2013 par près de 56% des votant·e·s. puis annulée suite à un recours! Comme l’an passé, nous appelons à un OUI à des transports publics abordables

 

Lorsqu’en 2011 les tarifs TPG ont augmenté (faisant passer le billet 1h de 3 fr. à 3 fr. 50), l’AVIVO a réagi en lançant une initiative pour s’opposer à cette hausse antisociale. Alors que l’on devrait diminuer la part de la voiture, il est absurde de pénaliser les usagers·ères des transports publics !

 

Baisse des tarifs et meilleur contrôle démocratique

L’initiative demande donc une baisse et un gel des tarifs : le billet plein tarif 1 heure passerait de 3.50 fr. à 3 fr., l’abonnement annuel adulte passerait de 700 fr. à 500 fr. Le texte contient toutefois une erreur qui provoquerait, pour les 18-24 ans, une légère hausse (+ 50 fr.) de l’abonnement annuel. Mais cette bourde des initiants, pourra toutefois être facilement corrigée après la votation.

L’initiative ancre les tarifs dans la loi, rendant ainsi toute augmentation contestable par référendum. Ce renforcement du contrôle populaire sur un service public essentiel est une avancée démocratique.

 

Des tarifs abordables pour des TPG plus attractifs

Les opposants à l’initiative nous promettent une « apocalypse » si le OUI l’emporte. Ils prétendent que les prestations des TPG devraient diminuer car les recettes baisseraient. Or, le scénario le plus plausible est plutôt inverse : la baisse de tarifs devrait doper la fréquentation des TPG et donc, au final, augmenter les recettes. Pour preuve, la hausse de tarifs en 2011 a fait reculer les recettes des TPG, alors même qu’elles augmentaient régulièrement depuis de nombreuses années.

 

Une certaine vision du service public

Au final, la question à laquelle nous devons répondre pourrait se formuler ainsi : les TPG sont-ils là pour garantir une prestation essentielle de mobilité écologique à un prix abordable pour la population ? Ou doivent-ils agir comme une entreprise privée qui cherche à tout prix la rentabilité, quitte à accompagner l’augmentation des tarifs d’une multiplication des contrôles avec force contrôleurs et agents de sécurité (tels que pratiqués depuis quelques années) qui criminalisent les usagers·ères ?

Pour nous la réponse est claire : les TPG sont un service public essentiel qui doit être réellement au service de la population et devenir, à terme, gratuits. L’initiative 146 « Stop aux hausses des tarifs TPG » fait un pas dans la bonne direction et c’est pourquoi nous la soutenons !

 

Thibault Schneeberger